Assassinats, coups d’État, mercenariat, tripatouillages dela Constitution, dictatures, fraudes électorales, tentation de la présidence à mort, corruption, mépris de l’intérêt général, incompétence, chauvinisme, Justice aux ordres...
Pourtant, les optimistes disent que les Comores ne sont pas maudites. Les pessimistes, fatalistes, soutiennent quela situation du pays relève de la seule compétence divine. Les réalistes voient les désastres engendrés depuis 1975 par « l ’État lycéen », le « Sultanat des mercenaires», la « gendrocratie », la « Ripoux-blique » de Mitsoudjé et d’autres« Républiquettes » de village.
Le propos de ce livre est ambitieux: étudier le phénomène du pouvoiraux Comores à travers le conservatisme qui caractérise les mœurs politiquesdu pays, les effets de l’insularité et du culte du village natal du chef du jour,le rejet du primat du Droit et de l’universalité de l’exigence démocratique, la destruction de la crédibilité et de la viabilité des institutions publiques etde l’État par des pratiques malsaines,la disparition de l’autorité de l’État, etle profil des acteurs politiques les plus connus du pays, souvent pour le pire.
L’incarcération des Comores dans une conception hystérique et surréaliste du pouvoir et dans des pratiques douteuses est une réalité qui éloigne chaque jour ce pays dela normalité juridique, institutionnelle et politique.
Author(s): Abdelaziz Riziki Mohamed
Publisher: L'Harmattan
Year: 2018
Language: French
Pages: 508
City: Paris
REMERCIEMENTS | 5
SIGLES OFFICIELS EMPLOYÉS | 11
INTRODUCTION GÉNÉRALE | 13
I.- De la sociologie à la sociologie politique
II.- Présentation du champ d’études : les Comores
Chapitre I.- Prévalence d’un conservatisme sociopolitique qualifié de féodalisme | 45
S.I.- Traits du conservatisme « féodal » et impact sur la vie sociopolitique
S.II.- Lutte contre la « féodalité » sous la Révolution d’Ali Soilihi (1975-1978)
S.III.- Résurgence et consolidation des forces traditionalistes à travers la notabilité
Chapitre II.- Prévalence d’une insularité sœur jumelle du culte du village natal | 95
S.I.- L’insularité, facteur dominant de la vie politique aux Comores
S.II.- Des « Sultans batailleurs » au « rattrapage ethnique » découlant de la présidence tournante
S.III.- Prédominance du village natal du chef
S.IV.- Toute-puissance très insolente et très arrogante de la famille du chef de l’État
Chapitre III.- Des pratiques sociopolitiques rejetant l’État de Droit et la démocratie | 145
S.I.- Le putschisme comme mode d’arrachement du pouvoir politique
S.II.- La fraude électorale comme mode d’accession au pouvoir politique
S.III.- L’autocratie et la terreur comme moyens de maintien au pouvoir
S.IV.- Un manque total de convictions civiques et politiques
S.V.- Du monopartisme au « multipartisme monocéphale »
Chapitre IV.- Pratiques sociopolitiques dépréciant les institutions et l’autorité de l’État | 269
S.I.- Des institutions étatiques affaiblies et discréditées par le comportement des dirigeants
S.II.- Mauvaise foi des acteurs politiques comoriens face à des institutions mal conçues et inadaptées
S.III.- Dépréciation des institutions et de l’autorité de l’État par une corruption endémique et le détournement des fonds publics
S.IV.- Prévalence de la sorcellerie et de la magie noire
Chapitre V.- Une sociologie reflétant le profil des acteurs politiques des îles Comores | 395
S.I.- Origines culturelles et profil des chefs d’État comoriens
S.II.- Personnalité des chefs d’État comoriens
CONCLUSION GÉNÉRALE | 485
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE | 495