Fabrice ou l’ecole des mathematiques.

Fabrice fait des erreurs dans ses exercices de mathématiques. Il pense que c'est de "sa faute", qu'il aurait pu, qu'il aurait dû, les éviter . Personne ne lui a dit que l'erreur est, non seulement inévitable , mais nécessaire , dans l'activité du mathématicien professionnel , comme dans celle du lycéen . Car l'enseignement des mathématiques à l'école aujourd'hui est avant tout une gigantesque entreprise de normalisation . Fabrice , donc , puis Florent et Daniel : trois "aventures pédagogiques " saisies sur· le vif. Elles montrent comment , loin d'être pure logique et raisonnement abstrait , l'enseignement des mathématiques met en jeu - à travers signes , mots et connaissances - des "déjà-savoirs " profondément enracinés dans la subjectivité de chacun. Sur quoi toute pratique mathématique doit se fonder . La seconde partie du livre explore les possibilités nouvelles d'une telle pratique , respectant la spécificité du sujet mathématisant et rendant aux mathématiques toute l'épaisseur sociale de leur histoire . L'auteur met parents d'élèves et enseignants face à leurs responsabilités . Il faut cesser d'accepter que les mathématiques terrorisent tant de lycéens et leurs familles , pour que soit enfin possible une activité mathématique véritable , avec toute sa charge de plaisir. Stella Baruk. Vingt ans de pratique dans l'enseignement des mathématiques de la rééducation des enfants au recyclage des maîtres , consacre une large partie de son temps à la recherche en pédagogie. Ses deux livres , Echec et Maths (1973) et /'Age du capitaine (1985) ont, avec succès , renouvelé la controverse sur l'enseignement des mathématiques " modernes " ou pas.