Mongo Beti, écrivain camerounais, est connu pour ses romans, notamment ceux des années 1950, qui ont joué un rôle important dans la prise de conscience du colonialisme et dans la lutte contre celui-ci.
Publié en 1972 par les Éditions François Maspero, Main basse sur le Cameroun était un réquisitoire contre les crimes du président Ahidjo, dictateur du Cameroun par la grâce du néocolonialisme français. Son but fut largement atteint, semblet-il, puisque le livre fut interdit, saisi, l’éditeur poursuivi, et l’auteur l’objet de multiples pressions et menaces.
Sa réédition, en 1977, dans une version revue, était encore d’une actualité brûlante à l’heure de l’intervention française au Zaïre. Mongo Beti montre en effet que les anciennes colonies d’Afrique occidentale française et d’Afrique équatoriale française, formellement indépendantes depuis les années 1960, n’en sont pas moins restées étroitement contrôlées par la France.
Trente ans plus tard, ce livre demeure un document historique majeur, indispensable pour comprendre les évolutions ultérieures de la Françafrique.
Cet ouvrage a été initialement publié en 1972 dans la collection « Cahiers libres » (Éditions François Maspero), puis en 1977 dans la « Petite collection Maspero ». Une nouvelle édition de cet ouvrage a été publiée en 1984 aux Éditions des Peuples noirs. Il a été réédité, en 2003, dans la collection « [Re]découverte » (Éditions La Découverte).
Ce livre a été converti en ebook le 26/03/2020 par Cairn à partir de l'édition papier du même ouvrage. Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre national du livre.
Author(s): Mongo Beti; Odile Tobner
Publisher: La Découverte
Year: 2020
Language: French
City: Paris
Page de titre
Copyright
Présentation
Table des matières
Préface à l’édition 2010
Une version non autorisée de l’histoire de la décolonisation
De la guerre secrète contre l’UPC aux dictatures d’Ahidjo et de Biya
La France, toujours le meilleur soutien d’un pouvoir déconsidéré
Note de l’éditeur (1972)
Avertissement
I. Les acteurs
Bref rappel historique
Qui est Ahmadou Ahidjo ?
Un innocent aux mains pleines ?
L’homme qui venait du Nord
« Tous les parfums d’Arabie… »
Ernest Ouandié
Violence et vérité
Roland Pré ou les débuts de la terreur
Le garrot
La baleine échouée sur la plage ?
L’UPC, espoir des pauvres et des jeunes ?
Mgr Albert Ndongmo ou la goutte d’humanité dans un océan de bureaucratie
Paradoxes de la condition bureaucratique camerounaise
Un système sociopolitique aberrant
Un pillage frénétique
Dictature, flibuste et compagnie…
Albert Ndongmo, prince de l’Église ou prophète ?
II. Les mystères de Yaoundé
La capture d’Ernest Ouandié
L’UPC, un mort qu’il faut qu’on tue ?
Action psychologique…
L’arrestation de Mgr Ndongmo ou l’odieuse machination
Comme un poisson dans l’eau ?…
L’hallali
III. Le procès
Présentation
Sinistre prélude
Les lumières viennent de La Croix
Manœuvre diabolique ou maladresse funeste ?
Effervescence salutaire ?
Raid
À quoi servent les conventions internationales ?
Le vain combat de Me J.-J. de Felice et du Comité international de défense d’Ernest Ouandié
Feu vert !
Les observateurs internationaux ou la stratégie de la normalisation
Qui a circonvenu M. Pettiti ?
Myopie ou aveuglement ?
Mgr Albert Ndongmo à Canossa
Un mystère Ndongmo ?
L’aman
IV. Honte et malédiction sur les Vietnam… des autres !
À gauche comme chez Maxim’s ?
US go home !
L’intelligence française malade de l’Afrique gaullienne ?
Temps nouveaux et vieux prétextes
L’aube de la « gaullocratie »
Page vierge
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