Traduit et commenté par Jules Bloch. — Paris: Les Belles Lettres, 1950. – 216 p.
A handy edition of the inscriptions of Aśoka with both a grammatical and a cultural study and a comprehensive glossary.
Sacré vers – 260 avant J.-C., l’empereur Asoka, de la dynastie Maurya, régna durant trente-six ans et unifia le plus vaste territoire connu de l’histoire indienne. Souverain longtemps légendaire, réputé pour avoir tué ses quatre-vingt-dix-neuf frères afin d’accéder au pouvoir, il entra dans l’Histoire avec la découverte, à partir de 1837, de plusieurs piliers situés à des milliers de kilomètres les uns des autres et portant de longues inscriptions rédigées à la première personne : ce sont ses Édits. Dans ces textes, qui commencent par la formule « Le roi ami des dieux au regard amical parle ainsi », Asoka énonce, dans les six premiers : le progrès de la Loi, la définition de la Loi, le péché, les devoirs des contrôleurs et la protection des animaux. S’y ajoutent ensuite diverses mesures pour le bien-être des populations et autres ordonnances. La philosophie qui inspire les Édits est bouddhiste, et l’Empereur regrette les guerres du début de son règne, mais il ne renie pas le brahmanisme. Soucieux d’être compris de ses sujets, Asoka a fait écrire ses Édits en divers dialectes locaux, proches du prâkrit (lui-même dérivé du sanscrit), et adoptant les graphies du lieu. Ces Édits, qui forment un bref traité de politique et de morale, sont uniques dans l’histoire humaine : jamais Empereur ne s’est exprimé en termes semblables.