Afin que nul n'oublie: L'Itinéraire D'un Anti-colonialiste. Algérie, Cameroun, Afrique

En décembre 1931, l'auteur débarque à Alger. Il a dix-huit ans. Alors qu'un vent glacial balaie les quais, il aperçoit les dockers algériens nus pieds, vêtus de loques... Il reçoit un choc qui va le marquer pour toute sa vie. Jamais et nulle part, il ne pourra accepter la misère physique et morale impose aux peuples coloniaux. Dès sa sortie de l'Ecole Normale de Bouzaréa, en 1933, il contacte de junes ouvriers agricoles algériens,... des montagnards de l'Atlas blidéen... Il poursuit son expérience à Oran, Annaba, en Kabylie, toujours en compagnie de ses camarades communistes. Arrivé au Cameron en 1944, il crée le « Cercle d'Etudes marxistes » de Yaoundé où sont formés des militants historiques dont Ruben Oum Nyobe, tué en 1958 par des gendarmes français. Il impulse le movement syndical dans la région de Yaoundé et il est le premier secrétaire de « l'Union des syndicats confédérés du Cameron ». En 1945, il est enlevé par les colonialistes avec deux de ses camarades et ne doit la vie qu'à l'intervention de troupes arrives de France par avion. Au titre de conseiller de l'Union française (1948-1952), il fait des séjours, chez 'habitant, dans tous les territoires africains dépendant de la France y compris Madagascar. Revenu en Algérie en 1952, il vit au contact des populations algériennes et aussi du peuple pied-noir. Dans ses divers lieux de résidence, il a des relations amicales avec les dirigeants locaux du Mouvement de Libération Nationale. Dans la région de Ténès, il participe à l'expérience des groupes armés autonomes communists... Il est arrèté et interné dans le camp de Lodi. Il assiste aux premières années de la nouvelle République Algérienne. Le récit de ces expériences, ce récit de toute une vie consacrée à l'anticolonialisme constitue don un témoignage important pour l'histoire contemporaine.